Traversée du désert

Un colosse, seul dans l’immensité du néant. Son ombre s’étire, un long trait noir sur la blancheur aveuglante.

Le silence est roi, seul le vent murmure une complainte oubliée. Le temps s’écoule, infiniment lent, inexorable.

Vers quelle oasis se dirige-t-il ? Vers quel mirage illusoire ? Seul le sait le dieu du désert, impassible et silencieux.

Le voyage est long et difficile, mais le colosse avance, un pas après l’autre, tête baissée, déterminé.

Il a connu la tempête, le soleil brûlant, le froid mordant. Il a survécu.

Il est la force et la résistance, la persévérance et la volonté. Il est l’espoir dans le désespoir, la lumière dans les ténèbres.

Il est le voyageur éternel, en quête de l’impossible, de l’inconnu, de l’infini.

Il est le désert lui-même, immensité et mystère, beauté et danger, vie et mort.

Il est tout et il est rien.